[review] Batman White Knight : le duel des rédacteurs

Avec White Knight de Sean Murphy, notre site continue à suivre les aventures de Batman après Europa et Dark Night.

Un résumé pour la route

White_Knight_1Contrairement aux séries actuelles de Marvel, l’équipe créative de ce volume va être très courte : Sean Murphy (Les Chrononauts) est à la fois scénariste, dessinateur et encreur alors que Matt Hollingsworth s’occupe des couleurs. Ce volume regroupe les huit épisodes de la mini-série Batman : White Knight publié entre 2017 et 2018 par DC Comics aux États-Unis et en France par Urban comics en octobre 2018.

Gotham n’a jamais été une ville facile mais la situation ne cessant de s’aggraver, Batman va de plus en plus loin dans la violence et ne se préoccupe plus des conséquences. Cette dégradation inquiète ses proches et la police de Gotham.

On en dit quoi sur Comics have the Power ?

L’avis de Thomas :

Fan de Punk Rock Jesus du même auteur, j’avais été bien moins enthousiaste pour son dernier travail, Tokyo Ghost. J’avais donc un a-priori mesuré et j’étais même inquiet de voir un auteur en crise s’attaquer à un univers majeur de DC Comics. Dès les premières pages très surprenantes, j’ai été conquis – le Joker, à qui on donne du monsieur, va voir Batman enfermé à l’asile d’Arkham. L’action est très présente mais comme souvent chez ce scénariste j’ai trouvé avec plaisir une lecture dense par des dialogues jamais bavards. Murphy est passionné par les moteurs et cela se voit dès le premier épisode avec une course-poursuite entre Batman et le Joker puis par la toute nouvelle unité de police. Il réalise son rêve par une course de batmobiles des différentes périodes. On retrouve aussi des éléments de la mythologie de Batman. Le héros cause indirectement la destruction de la bibliothèque du Joker et, mourant, s’enfuit au manoir pour retrouver Alfred qui se sacrifie. Murphy prend aussi des libertés avec le récit canonique. Il bouleverse la chronologie en faisant de Todd le premier Robin et en ignorant les deux derniers.

Murphy inverse complètement la logique en faisant du Joker le personnage principal. Ce criminel se révèle un docteur Jekyll qui ne veut plus faire sortir Hyde. Le Joker va dans une usine de médicaments qui pourraient le guérir. Ensuite, il veut guérir la ville. C’était d’ailleurs son objectif de départ : réveiller la ville de sa torpeur par le rire mais ayant échoué, il a essayé par le crime. Cela n’a vraiment marché qu’à partir de l’entrée en scène de Batman. Guéri, il veut être le chevalier blanc de la ville – le white knight. Ce changement de personnalité et le contrôle de soi passent par la coupe de cheveux – les boucles endiablées ont été remplacées par une coupe plaquée en arrière sans rien qui ne dépasse. Joker ou Napier – car il a retrouvé sa personnalité – ne sourit jamais. Le Joker n’a pas de maquillage à mettre mais comme Jekyll, c’est sa folie qui sort. Lors de sa défense au procès, Napier tient un discours politique où il inverse la logique du crime. C’est la police qui a créé le super-criminel et le crime pour le punir et créer une industrie. Cette répression industrialisée ne pénalise pas seulement les super-criminels mais toute la ville car ces criminels spéciaux justifient les lois spéciales et ont banalisé le vigilantisme. Ce discours est très convaincant pour moi mais aussi dans les classes populaires et les minorités de Gotham qui subissent une répression plus forte des autorités. Napier se présente comme conseiller avec un discours anti-système mais il est bien plus mesuré que les extrémistes de Spencer (lien). J’ai donc dû mal à savoir où se place Murphy. Est-il du côté de Batman ou de Napier ? Napier est sain mais loin d’être honnête. Il rassemble les super-criminels puis les drogue. Napier devient le nouveau modèle de Gotham par une marche pacifique. C’est Batman qui dérape et Napier qui calme la foule en acceptant d’être arrêté. Il pousse le commissaire à le rejoindre dans la voiture de police pour parler. Son intelligence n’est plus au service du crime – mais est-ce un appétit du pouvoir ou du changement pour les quartiers pauvres ? Napier propose en effet des solutions crédibles à la vague de violence. Plutôt que d’agir en justicier solitaire, il veut intégrer la Bat family et ses gadgets à la police dans une force d’action mixte. Ils peuvent garder leur identité mais doivent juste dévoiler les secrets des gadgets. Comme dans Tokyo Ghost, les cachets peuvent guérir ou rendre accro. Napier prend trop de médocs car ils ne font plus effet.

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La relation avec le Joker est très originale. Pour Batman, Napier n’existe pas. Le Joker explique qu’ils forment un couple avec Batman. La relation est un conflit de deux intelligences car elle permet à chacun de se surpasser. Mais le clown du crime trouve cette relation toxique. Harley a quitté le Joker car il était amoureux de Batman et allait trop loin dans sa jalousie. Il a capturé Jason Todd. Cette relation est aussi politique – Gotham tolère les excès de Batman car les habitants ont peur du Joker. Mais, une fois Napier guéri, Harley souhaite qu’ils collaborent.

L’inversion est poussée au bout par le piège pour attraper Batman comme un félin pourchassé. On revient à l’image de départ. Napier a réalisé son rêve mais le regrette. Le virage brutal de Batman est très bien construit avec une critique des justiciers. Batman est une drogue, une solution facile à un problème plus grave. Bruce a basculé quand Alfred est tombé malade. Pour le soigner, il collabore même avec Freeze. Ses coéquipiers réagissent. Batgril et Nightwing tentent sans succès de le canaliser. Robin a même choisi de partir. Le héros est le plus grand danger pour ses proches, les flics et la ville. Pour Joker, l’homme chauve-souris ne veut pas libérer la ville mais imposer un contrôle. Ce contrôle sur la ville sert à contrôler sa psyché. Cette violence choque quand elle devient publique. Devant une caméra de téléphone, Batman gave le Joker de médicaments. Cet excès provoque un « Batgate » où les libéraux défendent les libertés du Joker contre les excès du justicier alors que le réactionnaire accepte cette violence au nom du maintien de l’ordre. Ce débat télé m’a fait penser au run de Nick Spencer sur Sam Wilson et Steve Rogers. Le commissaire Gordon lâche alors le justicier. Batman attend que les autres viennent le chercher car il sait qu’il est nécessaire.

Murphy ne se contente pas d’une relation à deux mais il reprend des personnages secondaires – l’inspecteur Montoya, la psychiatre Leslie Thompkins… Les nouveaux mariés recrutent Duke Thomas, ex-lieutenant de police, éducateur et justicier de nuit. Murphy apporte aussi une intéressante subtilité à Mr. Freeze. Il aide Batman en utilisant une technologie du Troisième Reich – cela m’a fait penser au premier arc d’Hellboy. Il reste obsédé par sa femme mais on découvre que Freeze détestait son père car il ne lui pardonne pas son passé nazi. Il a épousé une juive et a trouvé en Wayne un père de substitution. Chaque allié de Batman fait des choix différents. Nightwing accepte de livrer Batman mais pas Batgirl. Jason n’est pas mort mais a avoué l’identité secrète de Batman. Le Joker l’a libéré et, brisé d’être Robin, Jason a disparu.

Mais le personnage le plus réussi est Harley. Dès que Napier sort de prison, il va la voir pour s’excuser et la demander en mariage. Elle refuse préférant le Joker fou à Napier mais Murphy crée deux Harley que l’on reconnaît par le costume : celle d’origine dans le dessin animé de Bruce Timm et Paul Dini et celle plus récente. L’une aime la folie du criminel alors que l’autre l’aime malgré ses défauts. La première Harley est féministe et se réjouissant du changement de Napier, accepte le mariage alors que la nouvelle est vulgaire, masochiste, ivre de folie et de crime. On y retrouve les deux visages de Napier/Joker mais j’y ai aussi lu la dénonciation d’une dérive d’un personnage. Jack Napier et Harleen Quinzel s’allient pour diaboliser Batman et dénoncer la collusion avec la police. Pendant ce temps, la nouvelle Harley change de tenue devenant la Néo-Joker et rentre en guerre pour récupérer son homme. On en apprend plus sur ses origines. Elle était une guichetière qui s’automutilait dont la vie est transformée par sa rencontre avec le Joker. Elle pensait être violentée par lui mais il l’a soignée. Elle sait que c’est le syndrome de Stockholm mais c’est son seul moment de bonheur. Napier fait resurgir le Joker pour lutter contre la Néo-Joker. Paradoxalement, Gotham ne veut plus faire plus appel à Batman mais on a besoin de Joker.

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Napier voulait montrer que Gotham est une ville comme les autres. C’est un échec. La série dessine une géographie politique de Gotham. Napier construit une bibliothèque dans le quartier défavorisé de Blackport et a trouvé le fond secret de trois milliards de dollars qui sert à réparer les dégâts causés par Batman. Bruce s’énerve quand il constate que ses amis bourgeois profitent du crime à Gotham. Batman agissant dans les zones pauvres, ils achètent les zones dévastées puis revendent les terrains après avoir profité des aides de l’État. Ce phénomène existe dans la réalité par la police. Le scénariste dénonce la ségrégation socio-spatiale. A partir de l’épisode cinq, le secret et donc le mensonge sont partout dans la ville, la police, les identités et les familles. En attaquant le manoir Wayne, la Néo-Joker trouve une pièce cachée des parents de Bruce. Bruce gâche son arrestation en voulant protéger les secrets de famille. Un gigantesque canon à glace –faisant penser à la Grosse Bertha allemande – a été créé par le père de Freeze sous l’ambassade d’Allemagne dans les derniers feux du IIIe Reich. Thomas Wayne le finançait pour la guérison des soldats mais l’État a poursuivi pour la Guerre froide. La ville cache des tunnels secrets. Batman espère un jour briser ces secrets. Même lassé, il continue pour que ses héritiers n’aient plus à porter de masques. Murphy termine par un superbe bouquet final par la réunion de tous les coéquipiers et des policiers qui donnent l’assaut en voiture à la base de la Néo-Joker

Visuellement, j’ai retrouvé un grand plaisir le dessin sombre de Murphy. Toutes les pages sont entourées de noir. Le costume de Batman est très minimaliste – Près du corps, une seule ceinture et le symbole sur la poitrine, le masque ressemble plus à un chat ou un félin. Le dessinateur a une prédilection pour les angles aigus – les nez en triangle par exemple. Les décors sont précis mais jamais terminés – par exemple, on a les plis des rideaux mais pas la fin. Le dessinateur arrive ainsi à allier précision et flou du dessin. Derrière une mise en page classique, certaines pages sont splendides – le délire du Joker sur son passé. Il se réveille dans une chambre entourée de produits dérivées de lui mais surtout de Batman. Le lecteur averti est plongé dans une pluie de référence – au dessin animée, au film de Burton et à toutes les batmobiles. C’est aussi un moyen d’inscrire la relation entre le héros et sa Némésis dans un temps long. Je pense que je relirai avec plaisir ce volume pour trouver de nouveaux détails – comme dans la première case du deuxième épisode où Napier devant témoigne en civil mais derrière c’est l’ombre du Joker que l’on devine. J’ai fait le choix de la version en couleur et je n’ai pas regretté car le travail de Matt Hollingsworth est intéressant – les souvenirs d’Harley passent du violet au rouge.

Urban propose de plus un beau volume. L’impression rend bien justice à ces pages sombres et les belles couvertures séparent les épisodes. En bonus, on retrouve l’ensemble des couvertures alternatives, les recherches graphiques sur les personnages, la batmobile et pour les couvertures.

Alors, convaincus ?

Vous l’aurez compris, j’ai vraiment adoré cette série limitée qui propose une vision fraîche de la relation entre le Joker et Batman mais aussi sur Harley ou Freeze. L’action et la réflexion se conjuguent à merveille. J’ai trouvé la réflexion sur les justiciers – est-il légitime d’agir hors de la loi ? – bien faite. Étant souvent fan des mondes parallèles, j’ai adoré les subtiles variations que propose Murphy à la tradition de Batman. Plus globalement, il crée une galerie complexe et crédible de personnages. Murphy revient au top et j’espère que la suite sera d’un aussi bon niveau.

L’avis de Siegfried « Moyocoyani » Würtz : White Knight est-il le nouveau Dark Knight Returns ? 

Si le personnage de Batman est aussi mythique, si son anniversaire est célébré en grande pompe quand celui de Superman s’était déroulé bien plus discrètement, il me semble que c’est en grande partie parce que le chevalier noir possède un potentiel de réappropriation sans commune mesure avec celui des autres super-héros. Non seulement son âme tourmentée et son bestiaire imposant se prêtent à des traitements très divers, mais DC manifeste une extraordinaire tendance à favoriser les réinventions du personnage, confiées aux plus grands artistes pour des œuvres d’autant plus libres qu’elles se situent en dehors de a continuité officielle. Et parmi ces œuvres « libres », il n’est pas étonnant que celles réalisées par des auteurs « complets » (au moins en charge du scénario et du dessin) exercent une fascination particulière, par l’adéquation qu’elles promettent entre l’originalité de l’esprit et celle de la lettre.

Quand on entend que l’admirable Sean Murphy s’acoquine à nouveau avec l’admirable coloriste Matt Hollingsworth pour un comics Batman, avec une liberté artistique telle que leur œuvre est rééditée pour inaugurer le Black Label de DC, on peut se mettre à rêver à un digne successeur de Frank Miller. La dimension séminale en moins, bien sûr, mais l’accomplissement visuel, le subtil détournement du canon, l’inépuisable remise en cause du vigilantisme, pourraient faire de ce White Knight une œuvre culte parmi les cultes.

De l’histoire et de son analyse détaillée je n’ai pas grand-chose à ajouter à ce que dit très bien Thomas. La perversion de la Bat-Bible est parfaitement équilibrée pour nous couper le souffle, ouvrir de nouvelles voies narratives et psychologiques, sans jamais « tricher », sans trahir l’essence du Batverse, et toujours pour déployer le croisé encapé dans des directions inédites, malgré tout parfaitement fidèles au personnage. Cela m’évoque les assez réussis Earth One de Geoff Johns et Gary Frank, en plus subtil et avec une identité visuelle plus prégnante, plus soumise à un impératif expressionniste (comme celle de Miller, sans ambitionner son explosivité) qui confère une superbe efficacité aux couleurs, aux formes et au découpage pour porter l’histoire et pas seulement l’illustrer.

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Le concept de l’aventure – faire du Joker le White Knight et rendre ce surnom plus grand que celui de Batman sur le titre – fonctionne ainsi parfaitement bien. Le lecteur sait pourtant que l’action super-héroïque est tendancieuse, les comics autour de Batman sont d’ailleurs les premiers à le lui enseigner, mais on n’a plus tant l’habitude que cela de la voir si bien attaquée par un personnage qui ne se contente pas de déplorer l’existence des justiciers, et y propose des solutions concrètes. Voilà qui est neuf, et écorche vraiment le portrait du chevalier noir. Il ne s’agit pas que de rappeler son caractère imbuvable et sa soif de contrôle, après tout contrebalancées par ses résultats, Napier dénigre les résultats eux-mêmes en montrant qu’ils pourraient finalement s’avérer meilleurs encore si le héros renonçait à un comportement et des principes nuisibles pour Gotham et pour lui.

On louera ainsi particulièrement la dénonciation par Napier du système de maintien d’un ordre social corrompu auquel Batman participe activement, discours populiste fonctionnel contre le capitalisme nourrissant le crime et se nourrissant de lui, les 99% trouvant en lui un inattendu défenseur ; ou sa proposition d’une force d’élite pour faire travailler les super-héros au sein de la police, le droit de conserver leurs masques étant compensé par leur obéissance à Gordon, et donc leur nécessite de travailler main dans la main avec l’institution en lui rendant des comptes. Comme Miller, Murphy exprime l’intéressante vision d’un Batman ambivalent, auquel il convient de s’opposer et qu’il faut paradoxalement soutenir, d’une force pour le Bien qu’il est indispensable d’assainir pour en refaire un usage démocratique.

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White Knight est ainsi plus fin politiquement que beaucoup de de remises en cause de l’illégalité voire du « fascisme » super-héroïque, et déçoit d’autant plus quand il retourne aux clichés dont on commençait à croire profondément qu’ils nous seraient épargnés. Il « faut » ainsi que Napier recoure à l’illégalité, et en fait à un plan d’un frappant machiavélisme, pour « le Bien de Gotham », ce qui n’en fait guère plus qu’un super-vilain bienveillant ; il faut qu’une menace extérieure menace Gotham et le contraigne à faire appel à la Némésis qu’il dénonçait ; il faut que ses médicaments n’aient plus prise sur lui et qu’il menace de perdre sa sanité et sa morale, Batman apparaissant à nouveau comme le seul remède pragmatique aux maux qui affligent sa ville. Narrativement, cela reste plus satisfaisant que les conflits idéologiques à la Civil War ou à la Black Panther qui s’achèvent en quelques coups de poing et deux lignes de dialogue, mais cela ne remplit pas ses promesses…

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Heureusement, Batman: White Knight inspire le désir de passer outre cette défaillance grâce à sa qualité principale – qui est d’ailleurs aussi celle de la plupart des grandes aventures du croisé encapé, y compris The Dark Knight Returns ou Silence –, son humanité, et d’abord l’humanité de son héros. Batman se morfond dans son stéréotype de personnage solitaire (alors qu’aucun héros n’est aussi bien entouré), incapable de témoigner de la moindre affection, incapable de communiquer, incapable de prendre les émotions des autres en compte. On voit pourtant dans les interstices qu’il croit bien faire et tient à sa famille, sa réaction en apprenant que Jason a livré son identité au Joker et que ce dernier l’a laissé partir étant d’abord le bouleversement de savoir son protégé en vie, bien avant le souci rationnel de préserver son nom. Bousculé par les événements, il est contraint à méditer sur ses actions, et finit par se livrer complètement à ses compagnons, déclamant dans une scène poignante son amour à Batgirl et Nightwing, et achevant le dernier fascicule en enlevant le masque devant Gordon. Évidemment, on a déjà vu ce cheminement mille fois, et ce qui le sauve ici, c’est d’une part l’œuvre close dans laquelle on se trouve, et donc l’impression d’un progrès définitif là où la continuité est toujours contrainte à mille régressions pour qu’il réapprenne mille fois sa leçon ; d’autre part, l’écriture et le trait de Gordon sonnent particulièrement juste dans ses scènes, ce qui est providentiel même le concernant, puisque tout Tokyo Ghost est par exemple bâti autour de la reproduction de ces émotions, sans que cela fasse aussi authentique.

Batman: White Knight est bien sûr un comics mémorable sur le chevalier noir. Surprenant, beau, malicieux, humain et dans l’ensemble assez fin, il représente le potentiel du hors-continuité pour explorer fidèlement un personnage que la continuité ne peut pas assez ébranler. Il trouve cependant plus de force dans ce qu’il semble pouvoir faire que dans ce qu’il fait réellement, et son originalité première menace régulièrement de bousculer dans la caricature. On sent heureusement à chaque planche que Batman parle à Murphy et Hollingsworth, qu’ils ont en retour quelque chose à en dire, et il est d’autant plus heureux que la suite en sorte dans quelques semaines à peine pour confirmer l’enthousiasme initial ou la semi-déception finale.

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7 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Blondin dit :

    Pour moi c’est un ouvrage majeur sur batman, aussi fort que DK retourne à l’époque car il propose une réflexion politique qui sort des seules préoccupations super-héros qu’es en circuit fermé. Je crains beaucoup la suite Cure of the White knight qu’il sera difficile de maintenir à ce niveau

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  2. thomassavidan dit :

    Je suis tout à fait d’accord avec vous sur la qualité du titre qui propose une vision vraiment neuve du Chevalier noir tout en étant visuellement superbe. Par contre, je suis assez confiant sur la suite car 1. il continue à tout faire seul. 2. il y aura Azrael et donc cela ne peut être mauvais (mauvais foi assumée).

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