[review] X-Men Universe #1

Décidément, cette fin d’année voit mes habitudes changer. Après l’achat d’X-Men Resurrxion, voici que j’ai craqué pour un deuxième kiosque : X-Men Universe #1. Le mot X-Men fait toujours son effet sur moi, d’autant que ce magazine reprend la série Jean Grey dont le personnage principal restera à jamais mon préféré. Bref, voilà de quoi reprendre une bonne dose de séries X, mais qu’est-ce que ça vaut ?

Un résumé pour la route

Ce X-Men universe #1 reprend trois séries X :

X_Men_Universe_1Jean Grey, Essence cauchemardesque #1 et 2 avec Dennis Hopeless au scénario et Victor Ibanez au dessin. Il s’agit ici des aventures solo de la jeune Jean Grey, encore adolescente, projetée dans le futur avec ses camarades par un Hank Mc Coy âgé et désespéré. Jean Grey a pris son envol et son indépendance et se retrouve en plein Tokyo aux prises avec les Démolisseurs.

Weapon X #1 à 3 avec Greg Pak au scénario, Greg Land et Ibraim Roberson au dessin. Old Man Logan médite tranquillement dans la nature, au bord d’une rivière tandis qu’il est interrompu par un couple de promeneurs qui cherche son chemin. Luttant contre sa misanthropie, Logan les aide à trouver leur chemin… erreur fatale !

Generation X #1 et 2 avec Christina Strain au scénario et Amilcar Pinna au dessin. L’Institut Xavier est installé en plein cœur de Central Park sous la direction de Kitty Pryde. Le but est de former la nouvelle génération de mutants à se défendre et à vivre aux côtés des Sapiens. Gérer une telle école n’est pas de tout repos, notamment quand l’un des élèves s’appelle Quentin Quire !

On en dit quoi sur Comics have the Power ?

Jean_GreyDisons le tout de suite, j’avais de grosses attentes sur la série Jean Grey. J’ai particulièrement apprécié les premières pages de ce titre. La jeune femme réfléchit sur son identité et sur ses futurs alternatifs. Elle met tout de suite une distance entre elle et la Jean Grey Phénix destructrice ou celle qui menait une vie de couple tumultueuse avec Scott Summers. Désormais, elle se veut indépendante et la jeune Jean Grey souhaite s’éloigner de ces futurs possibles autant que faire se peut. Pour mettre davantage de distance entre ce lourd héritage et elle, Jean décide de faire un break et de partir avec Pickles, un Bamf, petit démon téléporteur au Japon pour faire le point. Aucune autre compagnie que ce petit familier et ce poids qui est le sien : qui suis-je ? Suis-je destinée à la mort et à la destruction ou puis-je influer sur mon destin ? Jean Grey n’est pas tranquille bien longtemps puisqu’elle doit faire face à une attaque inattendue en plein Tokyo. Pire que cela, elle sent le Phénix arriver ! S’en suit alors une quête initiatique faite de combats et de questionnements auprès de celles et ceux qui ont connu la force Phénix. J’ai particulièrement apprécié ces rencontres, notamment celle avec Hope ou Rachel avec lesquelles Jean semble former presque les trois faces d’un même être – serait-ce une sorte de Trinité ? Graphiquement, le résultat est vraiment beau, Victor Ibanez sait extraire l’essence du personnage et les pleines pages avec le Phénix sont splendides. On a affaire à une adolescente certes mais confrontée à des soucis d’adulte, ce qui nous épargne les aspects cucul qu’on se farcit sur d’autres titres mettant en scène des personnages féminins adolescents accros au portable. Evidemment, si on a envie de râler, on peut grogner : « encore le Phénix, y en a marre, c’est toujours la même chose », mais il est clair que Jean Grey est à jamais marquée par sa rencontre avec l’Entité et qu’elle est constitutive de son être désormais. Cette utilisation fréquente du sujet ne me choque pas, bien au contraire, et j’attends de voir comment les scénaristes vont s’en sortir.

Weapon-X_1Avec trois épisodes de Weapon X, le lecteur a droit à une série rythmée qui met en avant non seulement un Old Man Logan misanthrope et combatif mais également de nombreux autres mutants au caractère bien trempé comme Domino, Warpath ou Dents de Sabre avec lequel le griffu va former une alliance d’opportunité contre un ennemi chasseur de mutants. Rien de bien novateur mais une série rythmée qui permet d’apprécier quelques scènes de combat bien illustrées par Greg Land et Ibraim Roberson. Si rien ne laisse présager dans l’immédiat une grande profondeur psychologique dans le récit, voir ces mutants têtes brûlées devenir les proies d’un ennemi encore inconnu mais visiblement puissant, n’est pas déplaisant. Le duo formé par Logan et Dents de Sabre est plein d’humour et le fait qu’il se transforme bien vite en trio avec Domino nous offre de belles promesses. A suivre donc !

Generation_X_1Génération X nous replonge dans les couloirs d’un Institut Xavier rénové et installé à Central Park, en plein cœur de New York, dirigé par une Kitty Pryde bien décidée à lui redonner sa vocation d’origine : recueillir et éduquer de jeunes mutants afin qu’ils se défendent et qu’ils puissent se sentir en famille. Génération X montre que la vie d’une école quelle qu’elle soit n’est pas de tout repos, surtout quand elle compte en son sein des adolescents dotés de pouvoirs extraordinaires et d’un caractère de cochon comme Quentin Quire. Comment un jeune homme renfermé et peu sûr de lui peut-il trouver sa place dans un tel milieu ? C’est ce que le lecteur découvre en même temps que Nathaniel Carver, la toute dernière recrue de l’Institut. L’autre question posée – récurrente dans l’univers X – est celle de la manière de réagir quand on est agressé par des fanatiques religieux, en l’occurrence, les Purificateurs, bien décidés à éradiquer « la peste mutante ». Graphiquement, les dessins d’Amilcar Pinna me fascinent moins que ceux des séries précédentes mais ses personnages sont expressifs et torturés et les scènes d’action fonctionnent bien.

Alors, convaincus ?

Fan des X-Men depuis toujours, je me suis surtout lassée des crossovers à répétition et je ne suis pas mécontente de suivre les aventures de mes personnages préférés sans me taper des guerres cosmiques avec les trois-quarts de l’univers Marvel. Si les idées développées dans les séries présentes dans ce magazine ne sont pas d’une grande innovation, elles ont le mérite d’être dans la continuité des thématiques développées depuis les origines des X-Men.

Jean_Grey_1

J’ai donc retrouvé avec plaisir ces personnages confrontés aux mêmes problèmes : responsabilité personnelle et collective devant les pouvoirs dont ils sont dotés, confrontation à la haine des humains qui ont peur et ne supportent pas la différence, dilemme face à la réponse à apporter à ces agressions, tentative des humains de se servir des mutants comme des armes de destruction massive. Tout est là, il n’y a plus qu’à profiter tranquillement en espérant que les auteurs auront le temps de donner de l’épaisseur à leurs personnages.

Sonia D.

 

 

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