[Review] Northampton, Les Tortues ninja (tome 4)

Après la lecture des trois premiers volumes de la fantastique saga des Tortues ninja, je me suis vite procuré la suite pour me demander ce qui pouvait bien arriver à cette famille après avoir été brisée par un combat majeur.

Un résumé pour la route

Comme l’ensemble des tomes de la série, le scénariste reste Tom Waltz (Ghost BustersG.I. Joe). Une seule dessinatrice réalise l’ensemble de ce volume, Sophie Campbell (Jem et les hologrammesShadoweyes). Les couleurs sont de Ronda Pattison. Ces quatre épisodes ont été publiés par aux États-Unis par IDW en juin 2014 et sont parus en France chez Hi comics en octobre 2018.

Après leur défaite contre le clan Foot, les Tortues poussés par Splinter et les graves blessures de Léonardo ont fui New York. Les frères se sont des nouveaux rassemblés mais tous sont affectés après ce combat éprouvant physiquement et moralement.

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Ce quatrième volume est le récit de plusieurs guérisons. Les corps sont meurtris. Plongé dans le coma, le corps de Léo se répare. Le père d’April est aussi affaibli après une attaque cardiaque. Léonardo est aussi blessé moralement. Dans le coma, il avait appelé sa défunte mère au secours. Elle le conseille dans ses délires pour redevenir lui-même. Elle va ensuite aider son époux et réussit par-delà la mort à leur redonner confiance aux deux. J’en ai été bouleversé. Le père et le fils se réconcilient mais sans revenir à une relation soumise précédente. Splinter réconforte Léo en lui montrant que ses actes ne sont pas les siens mais ceux de Shredder qui l’a utilisé comme un instrument. En lui rendant son masque, son père marque le souhait qu’il réintègre le groupe. Psychiquement, Léo est guéri de sa rage meurtrière quand il refuse du tuer.

Collectivement, la famille élargie des Tortues cherche aussi à se ressouder. Par besoin de ressourcement en campagne, le groupe se retrouve à Northampton, la résidence de vacances des parents d’April. En effet, la confiance est brisée après la trahison de l’un des leurs. Je suis toujours aussi fan de cette partie familiale des Tortues. Beaucoup se demande s’ils peuvent à nouveau faire confiance à Léo et chacun cherche un moyen de réparer cette famille fissurée. Léonardo refuse toujours l’autorité de son maître. Ralph le plus rancunier est encore brouillé avec lui. Les frères sont divisés car Léo, contesté par les autres, n’est plus le chef. De plus, leur père blessé à la jambe est trop mal pour diriger. Mike trouve une solution pour réunir tout le monde : un barbecue de saucisses autour du feu.  Cette famille ne repose pas seulement sur la génétique car elle a intégré Casey. Celui-ci et Donatello réparent une moto car la tortue la moins cartésienne du groupe a besoin d’agir pour guérir. 

Tom Waltz continue à élargir son univers avec l’arrivée d’Alopex, un mutant complexe qui semble hésiter entre les Foot et les tortues mais refuse toute violence. De nouveaux secrets sont révélées : les parents d’April sont parmi les créateurs de Stockgen, l’entreprise qui a fait de Splinter et des tortues des mutants. Au départ, Baxter Stockman voulait créer le sérum pour guérir.

Avant d’ouvrir ce livre, je ne connaissais pas la très talentueuse dessinatrice Sophie Campbellqui se charge désormais de la nouvelle série. Elle est très douée pour représenter les animaux anthropomorphes. Elle a un style différent de Santolouco avec des visages ronds presque enfantins mais tout aussi expressifs. Les corps sont plus déformés lors des combats et rend le récit très vif. C’est classique mais très bien fait. Je me suis demandé si elle s’était inspirée par la série d’origine que je n’avais pas encore lue. Les cases sont plus grandes dans une mise en page classique. Le dessin illustre magnifiquement le monde réel et les rêves. Campbell multiplie les traits et un encrage fin dans le monde réel puis crée une brume dans le rêve par un dessin que l’on dirait fait au crayon papier. La rondeur du trait est contrebalancée par la noirceur de la colorisation et un encrage très fin. La coloriste Ronda Pattison m’a conquis par la scène de cauchemar tout en rouge et noir puis une page dans une matières de pastel. 

Alors, convaincus ?

Comme avec chaque volume de cette fantastique saga, j’ai été conquis. Loin d’être un récit de pause après un combat violent, Northampton démontre la résilience de plusieurs individus (Léo, Splinter, le père d’April) et d’une famille. En fin de volume, Léo remet fin masque pour sauver sa famille et Splinter arrête de fuir et rentre à New-York. Grandiose ! 

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